Les Authentiques: 1er épisode.
Le réveil sonne. A moitié dans les vaps je réussis à m’extirper de mon lit si douillet. Il est l’heure de s’installer tranquillement dans ma routine quotidienne. Me doucher, m’habiller, manger, me brosser les dents et puis partir pour le boulot. Celui dont j’ai horreur mais qui paye mes factures. Je descends en bas de chez moi, je marche puis je prends le bus et je remarche pour y arriver.
Moment fatidique que les transports en commun pour moi, pour moi et mon talent si particulier. Ce don cultiver et préserver en secret. Celui qui me conçoit mais que personne ne connait. A mon sens je pense l’avoir toujours eu, même si je ne l’ai découvert qu’à l’adolescence. Quand les gens se regardent ils ne voient que le masque porté par la personne en face, personne n’est ce qu’il semble être. Votre voisin pourrait bien être aussi hypocrite et sournois qu’il est souriant. Votre collègue aussi violent qu’il ne parait calme. Malheureusement on ne peut me duper, je vois, je sais qui vous êtes et ce dont, consciemment ou non, vous êtes capable. Je perçois l’âme des gens, il me suffit d’un simple regard pour connaitre quelqu’un mieux qu’aucun autre ne la connaîtra jamais. Triste talent que d’être condamné à se rendre compte que l’humanité se perd, que l’Homme est de loin la créature la plus odieuse. Et cela se répand, et les gens se transmettent cette plaie virale…meurtre, viole, massacre en masse, guerre, famine organisée. Si l’Homme a un jour été humble, honnête, vrai, œuvrant pour le bien commun…alors l’angélique paradis d’Adam et Eve est devenue un fantasme des plus lointains.
Encore une journée de boulot de passée en tant que vendeur, job minable certes, mais qui me fait paraitre des plus normal quand il n’y a pas plus anormale que moi. Ma vie en plein jours n’est que façade, c’est seulement à la nuit tombé que je suis moi-même. Justicier diront certains, meurtrier crieront d’autres. Je ne me définis pas. Me définir serait me limiter. Je ne suis pas de ceux qui catégorise et classe, je préfère le désordre. Je peux pénétrer l’âme des gens, bien plus que cela je peux aussi leur faire voir. Si le reflet est trop sombre, trop ardue à fixer, si la vue de ceux qu’ils sont en est insupportable alors la personne succombe. Comme quoi le vrai tue. Comme quoi on n’assume jamais pleinement ce que l’on est. Il est l’heure, je pars en chasse.
Voilà pour le premier épisode des Authentiques, ma nouvelle série. En espérant que cela vous auras plu et que vous attendrez la suite avec impatience. Des commentaires ou des partages font toujours plaisir si vous avez aimé :)